« En fait, la dynamique de marché diffère selon la taille des entreprises », explique Philippe Cotelle, Président de la commission cyber de l’AMRAE (Association du management des risques et des assurances de l’entreprise) et Risk manager dans un grand groupe industriel, « dans son édition publiée en 2022, l’étude LUCY (LUmière sur la CYberassurance) montre que le marché a eu une réaction pour le moins brutale en direction des grandes entreprises en multipliant par 2 les taux de primes, en diminuant de 25 % les capacités proposées et en augmentant sensiblement les franchises à un niveau moyen de 4 millions d’euros ». Il est vrai que 2020 avait été une année noire en matière de risque cyber : quatre sinistres avaient, à eux seuls, consommé l’ensemble des primes du marché, soit un coût de 217 millions d’euros pour 130 millions de primes. La politique drastique des assureurs leur a cependant permis de retrouver un certain équilibre. Revers de la médaille, certaines grandes entreprises ont décidé de ne pas renouveler leur assurance cyber, notamment 11 sociétés du CAC 40.