« Il est essentiel de comprendre cette mutation pour savoir quel impact elle aura sur le marché et notamment sur celui des flottes automobiles », lance Christian Danel, Responsable des activités Flottes, Maritime et Transport chez MMA. Avec la démocratisation d’équipements comme le freinage d’urgence, les capteurs et autres caméras de recul, l’autonomisation croissante des véhicules a déjà un impact sur la sinistralité. « Les accidents étant en grande partie causés par l’humain, cette évolution technologique a rendu les véhicules plus sûrs », constate Christian Danel, « cependant, le phénomène d’électrification des véhicules a créé des risques nouveaux comme en témoigne l’incendie de deux bus électriques à Paris en avril 2022 ».
Mais les questions de sécurité ne concernent pas uniquement l’éventuelle instabilité des batteries au lithium. Les risques d’incendie liés aux bornes de recharge pour véhicules électriques ou la très forte puissance de certains modèles tout comme les risques d’accidents de piétons surpris par des véhicules « trop » silencieux laissent également planer des incertitudes en matière de sinistralité. « Sans compter que certains constructeurs conseillent à la suite d’un accident de remplacer, par précaution, la batterie du véhicule. Le coût moyen de réparation va inévitablement augmenter sur des véhicules globalement de plus en plus chers. Et ce, alors que les entreprises développent très fortement leur parc électrique et hybride », relève le responsable Flottes de MMA.