Un an et demi après le lancement du plan d’investissement France 2030, quel premier bilan tirez-vous du point de vue des PME et des territoires ?
Sylvie Bonello : Le sujet de la transition écologique qui constitue un des points clés du plan d’investissement France 2030 est aujourd’hui clairement pris en compte par les territoires. Cela fait partie de leur feuille de route. Nous le constatons via les partenariats de la Fondation avec les Chambres de commerce et d’industrie. Certes, les TPE-PME sont moins contraintes sur le plan réglementaire mais d’autres facteurs les incitent à agir pour accélérer leur transition écologique. Ainsi, leurs donneurs d’ordre et leurs clients exigent d’elles qu’elles présentent leurs engagements en matière de décarbonation. De même, les collaborateurs ont de fortes attentes en la matière, tant au moment de l’embauche que pour rester dans l’entreprise.
Avez-vous des exemples d’initiatives innovantes ?
S. B. : Entre autres exemples, les initiatives autour de l’hydrogène vert se multiplient. On sent que cela bouge dans les territoires. En région Occitanie notamment, tout un écosystème est en train de se constituer avec des talents à former. C’est tout un territoire qui se mobilise et s’organise autour de ce projet !
Comment la Fondation MMA des Entrepreneurs du Futur participe-t-elle à ce programme ?
S. B. : La mission de la Fondation est d’informer et de sensibiliser les entrepreneurs sur divers sujets, comme les grandes mutations en cours avec les perturbations qu’elles peuvent créer, mais aussi les opportunités en mettant en lumière les initiatives locales dans les territoires. En mars dernier, nous avons ainsi soutenu la présentation du programme de la Chambre de commerce et d’industrie de Rouen autour du développement du nucléaire. Nous accompagnons aussi les réseaux d’entrepreneurs sur des sujets comme la santé mentale et physique des chefs d’entreprise ou sur des thèmes plus larges liés à l’entrepreneuriat comme la transmission, la durabilité, la capacité à attirer et retenir des talents ou la compréhension des mutations que nous vivons. La Fondation réfléchit également aux moyens de sensibiliser les entrepreneurs à la question de la gestion des ressources, dont l’eau. L’idée est d’interpeler les dirigeants d’entreprise sur ce type de sujets et d’en faciliter ainsi la diffusion dans les territoires.
En quoi les courtiers peuvent-ils participer à ce mouvement ?
S. B. : Non seulement les courtiers constituent en tant que tel un réseau d’entrepreneurs mais ils appartiennent, eux-mêmes, à divers réseaux de dirigeants d’entreprise. La Fondation compte bien aller à leur rencontre. Ils peuvent être d’excellents intermédiaires auprès de réseaux d’entrepreneurs qui pourraient être accompagnés par des organismes comme le nôtre.