Mais pour rééquilibrer les comptes de ce système déficitaire, le taux de la surprime « Cat Nat » va passer de 12 à 20 % sur les contrats d'assurance de dommages aux biens (habitation et professionnels) et de 6 à 9% pour les contrats automobiles. Ce taux est calculé sur le montant des cotisations dommage qui représentent l'essentiel des cotisations totales des contrats multirisques habitation (également assortis d'autres garanties, comme la responsabilité civile).
La France a en effet été touchée ces dernières années par des évènements météorologiques extrêmes aux coûts sans cesses croissants : la crue de la Seine (2016), l’Ouragan Irma (2017), des sécheresses exceptionnelles (entre 2016 et 2020) dont la sécheresse de 2018 et la sécheresse quasi généralisée de 2022. En 2023, le coût des événements climatiques a également été élevé (6,5 milliards d’euros), même s’il a enregistré une baisse par rapport à 2022 (10,3 milliards d’euros). Parmi les phénomènes recensés par Facts & Figures : un séisme de magnitude 5,3 en Charente-Maritime en juin 2023 qui a touché plus de 5000 bâtiments, de violents orages durant l’été avec des chutes de grêlons ainsi que plusieurs tempêtes sur la façade atlantique en novembre 2023. Sans compter les pluies diluviennes ayant entraîné des crues exceptionnelles dans le Nord et le Pas-de-Calais avec près de 2000 habitations impactées. Des territoires qui ont, à nouveau, été inondés en 2024. Un autre risque climatique majeur est relevé par le cabinet conseil : le retrait-gonflement de sols argileux (RGA) du fait des périodes d’assèchement et de réhumidification des sols. Plus de 10 millions de maisons sont concernées par ce phénomène en France. Son coût est évalué entre 750 millions et un milliard d’euros par an.